Sur la RN 91, au niveau du barrage du Chambon, prendre la D 25 vers Mizoën, continuer vers Clavans jusqu'à atteindre le lieu-dit Le Perron (environ 8 kms depuis la nationale). Le sentier commence dans une épingle en direction du Nord, en se retournant on peut observer la Roche de la Muzelle (3465 m) et la langue de glace qui coule le long de sa face Nord.
La marche débute doucement sur un grand chemin, puis une fois en vue des cascades, quelques lacets conduisent à un parking (pour les moins courageux qui en auraient trouvé le chemin un peu plus loin sur la route). Encore quelques mètres et c'est le Pont Ferrand qui donne la meilleure vue sur les cascades de la Pisserote et du Ferrand. Après la traversée, le sentier grimpe assez séchement pour atteindre le sommet de la cascade du Ferrand dont on peut avoir une vue plongeante - au moins pour sa partie supérieure. La pente devient moins raide et le sentier file ensuite rive droite en suivant le cours du torrent. On traverse quelques combes avant d'apercevoir la cabane de la Bruyère (1980 m). Les alpages du fond du vallon se découvrent alors. La marche devient plus tranquille et on peut prendre le temps d'observer les sommets des Grandes Rousses, en particulier le Mont Savoyat (3345 m) autour duquel il sera peut être possible de distinguer un aigle scrutant le sol à la recherche d'une proie. Lorsque le fond du vallon est atteint, les choses deviennent plus sérieuses. Le sentier se raidit et les lacets se resserrent. On distingue facilement le barrage rocheux derrière lequel repose le lac en suivant du regard le torrent dévalant la pente en cascades. Au fur et à mesure de la montée, l'Echine de Praouat s'efface pour laisser apparaître les sommets de la Meije (3982 m) et du Râteau (3809 m), du Pic du Mas de la Grave (3020 m) et des Aiguilles d'Arves (3514 m) pour la plus haute des trois. L'ascension se poursuit et soudain, en relevant la tête, on commence à apercevoir un cirque de glace... l'arrivée est toute proche.
Ce grand lac, né du recul du Glacier des Quirlies depuis le début du siècle dernier, est directement alimenté par les torrents sous glaciaires en plus de la fonte des glaces qui plongent dans l'eau. Attention à l'approche du glacier aux abords du lac, les rochers qu'il transporte peuvent à tout moment en tomber. Avis aux baigneurs, l'eau ne doit pas dépasser quelques degrés même en plein été... les plus téméraires y tremperont peut être un orteil... pour la postérité.
